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Véhicules à usage mixte : l’exclusion du droit à déduction de la TVA précisée
L’administration clarifie sa doctrine dans une mise à jour en date du 20-11-2024 au sujet l'exclusion du droit à déduction de la TVA des véhicules à usage mixte. Elle précise notamment que l’exclusion du droit à déduction concerne tous les véhicules de catégorie M, sauf ceux faisant l’objet d’une adaptation réversible DERIV VP. Les véhicules de catégorie N ne sont quant à eux exclus du droit à déduction que lorsqu’ils comportent au moins trois rangées de places assises hors strapontins (deux rangées pour les « camions pick-up » de la catégorie N1) ou des équipements identiques à ceux d’un camping-car.
Garantir une évolution salariale en cas de congé de maternité
La salariée de retour de congé de maternité doit bénéficier d’une évolution de sa rémunération à hauteur des augmentations intervenues dans l’entreprise durant son congé. Pour quelle période l’employeur doit-il appliquer cette évolution salariale ?
Un dispositif légal. Afin de ne pas pénaliser les salariées de retour de congé de maternité en matière d’évolution salariale, l’article L 1225-26 du Code de travail prévoit qu’à la suite de son congé de maternité, la rémunération de la salariée doit être majorée des augmentations générales ainsi que de la moyenne des augmentations individuelles perçues pendant la durée de ce congé par les salariés relevant de la même catégorie professionnelle (c’est-à-dire, ayant le même coefficient pour le même type d’emploi) ou, à défaut, de la moyenne des augmentations individuelles dans l’entreprise.
Ce dispositif de garantie d’évolution de la rémunération des salariées en congé de maternité peut être prévu par un accord collectif de branche ou d’entreprise. Pour les accords collectifs conclus depuis le 25-3-2006, le dispositif de rattrapage salarial mis en œuvre doit être au moins aussi favorable que le dispositif légal.
L’employeur qui n’applique pas ce dispositif se rend coupable d’une discrimination justifiant la résiliation judiciaire du contrat et de travail et produisant les effets d’un licenciement nul.
La Cour de cassation a précisé récemment pour quelle période l’employeur doit faire bénéficier la salariée de la majoration de la rémunération au titre des augmentations de salaires intervenues dans l’entreprise pendant son congé de maternité
Une salariée en congé de maternité de février 2015 à début septembre 2015 a estimé avoir été victime d’une discrimination salariale, car elle a été privée d’une augmentation salariale de 300 € par mois, alors que l’ensemble des salariés avait bénéficié de cette augmentation mensuelle dès février 2015. Elle a saisi le juge prud’homal d’une demande en paiement d’un rappel de salaire au titre de l’égalité de traitement et de dommages-intérêts en réparation du préjudice résultant de cette discrimination. En appel, ses demandes ont été rejetées au motif que l’augmentation mensuelle de 300 € promise par l’employeur lui avait été effectivement accordée à compter de septembre 2015, à l’issue de son congé de maternité (en application du dispositif légal), ce qui contredisait son allégation d’inégalité salariale ou de discrimination en raison de sa maternité.
Majoration salariale due à l’issue du congé de maternité et pour la période postérieure à celui-ci. La Cour de cassation a approuvé la décision de juges. Elle a déclaré que, sauf accord collectif plus favorable, les majorations de la rémunération ne sont pas dues pour la période du congé de maternité, durant laquelle le contrat de travail est suspendu. L’employeur n’est tenu de les verser qu’à l’issue de ce congé et pour la période postérieure à celui-ci.
Source : Cass. soc. 2-10-2024, n° 23-11.582
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